Eugène EBODE


« Il y a de cela vingt ans, au moment de quitter ma terre natale, je fus pris d'une excitation et d'une tension où l'impatience de découvrir la France le disputait à l'angoisse de l'exil. J'avais une fiancée, Chilane, mais une autre jeune fille, Silikani, la joyeuse effrontée, hantait mes jours et mes nuits. Pour échapper aux dilemmes amoureux et aux appréhensions qui me submergeaient alors, la musique africaine fut l'un de mes exutoires les plus efficaces...

J'ai conservé de ces instants le souvenir de rythmes cadencés et apaisants. Ils ont été de formidables digues érigées contre les torrents de l'amertume. On ne danse pas quand on est amer, on s'assoit, on gémit et on pleure. Quand on quitte la vallée des larmes, on se lève et on marche. Quand on veut se sentir pleinement heureux, on esquisse un pas de danse. Le voici  ! »

La collection Continents Noirs aux Editions Gallimard

Eugène EBODE est aussi un ancien footballeur.

Il sera présent au Ciné Lumière Dimanche 16 novembre à 16h00

 lors de la projection du film "Le Ballon d'or" de Chaeik Doukouré

et dialoguera avec le public.

Ses débuts dans le football, en 1980, sont réussis. Il devient dès la première journée de championnat de football de première division du Cameroun, le gardien de but titulaire du " Dragon de Douala ". Quelques mois plus tard, il est convoqué en équipe nationale junior, les " Lionceaux du Cameroun " pour les éliminatoires de la coupe du monde junior en Australie. Malgré la qualification de l'équipe, il ne fera pas partie du groupe qui s'envole pour Sydney. La saison suivante, il signe dans la " Dynamo de Douala ", club qui deviendra " la dynamite " dans son roman La divine colère.


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