Auteurs 2013

Pierre Arditi (sous réserve)
«Toutes ces éminentes personnalités,écrit Pierre Arditi, se font une joie de nous rappeler que la bonne chère, la bonne bouffe, le joli casse-dalle, le petit coup sur le bord du zinc, bref, ce plaisir que nous prenons à nous faire plaisir n'est non seulement pas condamnable, mais chaudement recommandé, jusqu'à la seconde même où ce plaisir nous transforme en poètes de nous-mêmes, en titilleurs d'imaginaire, en compagnons de jeu que seule réunit la volonté de rire de nous avant d'être obligé de nous taire.»

Les pensées gourmandes, Pierre Arditi , Cherche Midi, 2013                            
Épicurien revendiqué, Pierre Arditi est, depuis toujours, amateur de bonne chère et de bons mots. Aussi était-il la personnalité idéale pour présenter cette anthologie des pensées les plus drôles consacrées à la gastronomie et au bien-vivre.Nombre d'artistes, dont une ribambelle de monstres sacrés dans leurs domaines respectifs, ont en effet rivalisé d'esprit à travers les siècles pour nous vanter les plaisirs de la table, de Voltaire à Jean Yanne, en passant par Alphonse Allais, Frédéric Dard, Jacques Prévert, Claude Chabrol ou encore Jim Harrison et Alfred Hitchcock. 



Bénédict Beaugé

Après des études d’architecture à Zurich et à Paris, se consacre durant un temps aux décors de cinéma. A partir de 1990, il collabore à différents journaux et magazines pour les rubriques cuisine et gastronomie. Il organise par ailleurs des manifestations gastronomiques un peu partout dans le monde et anime des séminaires sur l’écriture gastronomique sur le thème du restaurant ou sur l’histoire de la gastronomie. Il crée en 1997 l’un des premiers sites gastronomiques français, www.miam-miam.com. Il est l’auteur de nombreux livres, entre autres : L’Atelier d’Alain Senderens, Hachette, 1997, L’Atelier d’Alain Ducasse, Hachette, 1998, Aventures de la cuisine française, une histoire de la cuisine française contemporaine de 1945 à nos jours, Nil Editions, 1999, Rosbifs !, L’histoire des relations franco-anglaises au travers de la viande de boeuf, Textuel, 2006, Michel Troisgros et l’Italie, en collaboration avec Michel Troisgros, Glénat, 2009.
En savoir plus : www.miam-miam.com

 

Plats du jour (Sur l’idée de nouveauté en cuisine), Bénédict Beaugé, Métailié 2013.
Est-ce la fin de la gourmandise ? Certaines transformations récentes du restaurant tendent à le faire croire. Les revendications pour plus de convivialité, sous la forme de pratiques nouvelles de celui-ci, la « bistronomie » entre autres, semblent le confirmer.Il paraît urgent de retrouver un équilibre : face à un cuisinier devenu omniprésent et quelque peu autocrate, les « gastronomes » doivent s’interroger sur leurs pratiques, afin de mieux percer les secrets de leur gourmandise et pouvoir, alors, revendiquer celle-ci bien fort.


 

Michèle Barrière

Historienne de l’alimentation, écologiste de la première heure, Michèle Barrière s’est consacrée à la défense des races animales et des légumes dits oubliés.
Membre du conseil scientifique de Slowfood France (mouvement pour la sauvegarde du patrimoine culinaire mondial), Michèle Barrière fait partie de l’association De Honesta Voluptate, fondée sur les travaux de l’historien Jean-Louis Flandrin. Journaliste culinaire, elle est l’auteur pour Arte de la série Histoire en cuisine.Ses polars historiques retracent l’histoire et l’évolution de la cuisine et des manières de table. Un cahier de recettes d’époque, facilement réalisables, accompagne chaque livre. « Écrire des polars historiques et culinaires, c’est vivre entre son ordinateur et ses plaques de cuisson, la tête dans les textes anciens et les mains dans la pâte à tarte. » 
En savoir plus : www.michelebarriere.fr 


Meurtre au Ritz, Michèle Barrière, Livre de Poche  2013
Meurtre au Ritz se situe 1898.  Zola a publié son « J’accuse » et la France est déchirée antre pro et anti-dreyfusards.Escoffier découvre dans la chambre froide de son restaurant le cadavre d'une jeune femme. Elle a été pendue à des crochets de boucher. Refusant de mettre la police au courant, il confie à Quentin, son filleul, critique gastronomique au "Pot-au-feu", l'épineuse tâche de découvrir qui veut saboter l'inauguration du palace… Le Paris gastronomique de l'époque, la société parisienne au moment de l'affaire Dreyfus, la dénonciation de l'antisémitisme croissant, la description du vieux Montmartre et des métiers aujourd'hui disparus, tel son les ingrédients de ce dernier opus.! 



Jean-François Bazin

Jean-François Bazin connaît bien la France viticole, pour avoir présidé la Région de Bourgogne. On lui doit de nombreux ouvrages de référence sur le vin en France et aux États-Unis.


Le vin de bonne espérance, Jean-François Bazin, Calman-Lévy, 2012.
Après le succès des Raisins bleus  et du  Clos des Monts-Luisants, accompagnant les destins croisés de plusieurs familles aux prises avec les transformations du vignoble, Jean-François Bazin – en fin connaisseur – nous fait découvrir les arcanes du vin d’aujourd’hui. Ce roman plein de verve et de bouquet se déguste comme un grand cru : avec bonheur et réflexion.  



Marie-Odile Beauvais

Marie-Odile Beauvais est l’auteur de six livres, dont Les forêts les plus sombres (Grasset, 1996, prix François-Mauriac de l’Académie française) et Le secret Gretl (Fayard ; 2009). 

Manger, Marie-Odile Beauvais, Fayard,  2013
Margot aime manger et boire. Surtout manger. Obsession du produit. Plaisir du marché, de se mettre en cuisine entre mandoline et chinois, de travailler la matière, de restituer dans les assiettes quelque chose d’elle-même. Et d’espérer que les autres y trouveront le meilleur.  Pourtant, qu’on ait la dent dure ou l’ironie plus fine, est-ce un hasard si c’est toujours à table que s’expriment l’amour, l’amitié, la rancoeur, que se règlent les comptes ou se scellent les réconciliations ? Comment le doux, le piquant, l’acide, l’amer, le mou, le croquant, emplissent-ils les bouches et finissent-ils par ressortir dans la conversation ? 
De déjeuners en dîners, changent les milieux sociaux, les rites, les usages, les opinions, le comique. Margot et les siens sont passés à la moulinette, que ce soit lors d’un réveillon de Noël en famille où circulent des phrases assassines ou lors d’un déjeuner de retrouvailles avec un vieil ami quand se mesure le temps perdu.  



Raphaële Bruyère

Raphaële Bruyère est née au XXe siècle. Elle vit à Grenoble par hasard et cela convient à son goût essentiel de la marche. Elle écrit des nouvelles et de la poésie publiées dans plusieurs revues littéraires. Son premier recueil « Il est bon de se trouver légèrement affamé » a été publié aux éditions Gros Textes en 2008. Elle confirme dans un second recueil « Vous comment ? » aux éditions 1+UN en 2009, une écriture tendre, profonde, pleine d’humour qui interroge la vie, l’amour et la solitude. Il lui arrive d’être éditrice aux éditions If if Between, le dernier ouvrage en 201française ». 

Cuisine sans papier, Raphaële Bruyère, If Between, 2012
Recueil de recettes (Kosovo, Arménie, Albanie, Angola, Algérie, RD Congo, Bosnie, Congo-Brazaville) réalisée dans une cuisine française par des femmes en situation de demandeurs d’asile. Les deux auteures, du collectif Réseau d’Education Sans Frontière de Grenoble, ont eu l’idée de ce livre préfacé par Leïla  Sebbar. Une cuisine du monde et de l’exil qui parle de fraternité, de solidarité et de partage autour de la table. Les bénéfices du livre sont intégralement reversés à RESF des écoles Berriat et Anthoard de Grenoble.



Claudia Cabri

Lunch in the loft,  Claudia Cabri, Solar 2012 et 
Plats de résistances, Claudia Cabri, éd. 1973, 2013. 
Créatrice du concept Lunch in the Loft, auteure de livres de cuisine et fervente idolâtre de câpres, Claudia Cabri – alias Miss Lunch – se définit comme “artiste-cuisinière”, ses fourneaux mixant pour notre plus grand bonheur art et cuisine ! En 2012, elle mijote un livre de cuisine autour du Lunch in the Loft (Éditions SOLAR) et crée les recettes « interdites » pour Plat de Résistance (Éditions 1973) aux côtés du texte savoureux de Chantal Pelletier et des illustrations pleines de délice de Christine Barbe. La même année, elle prend pension
chez Première Pression Provence dans le 12ème arrondissement de Paris pour proposer ses cours de cuisine,
des visites du marché avec dégustations, un nouveau menu par semaine pour ses déjeuners et dîners, et, une fois par mois, son mythique “Lunch in the Loft”, grand déjeuner gastronomique pour seulement 16 convives.
En savoir plus : www.lunchintheloft.com
Et encore plus : http://www.1973.fr/blog/public/miss_lunch.pdf
Elle participera à une lecture gustative en compagnie de Chantal Pelletier pendant le festival 
Voir programme en ligne


 

Martine Camillieri

Martine Camillieri, auteur-plasticienne, réalise un travail artistique décalé sous forme d'installations pointant les phénomènes de notre société de consommation et écrit des modes d'emploi pour inciter à une écologie ludique (... Je sais cuisiner pour mes doudous, Wildfood), elle travaille aussi autour du comestible. Martine Camillieri quitte en 2000 le monde de la publicité pour entamer une deuxième vie, dans laquelle la consommation prend moins d'importance. Auteure, plasticienne et scénographe, elle réfléchit sur l'écologie, le recyclage, la biodiversité. Depuis 2004, elle expose dans des galeries et centres d'Art un travail décalé sous forme d'installations pointant les phénomènes de notre société de surconsommation. Elle est auteure de plusieurs livres remarqués (jeune espoir du premier roman (1991), écolabels du gouvernement 2011, coup de cœur du magasin Hermès 2011, Gourmands Awards 2012...). Ses livres touchant à l'enfance ont donné lieu à des installations au Musée en Herbe, Bonton, Design week de Milan, Centre de design de Marseille, Artazart, Le lieu Unique (Nantes), Centre Pompidou (Nuit blanche des enfants)... 
Wild Food, Martine Camillieri, L’Epure 2013.
Assaillie quotidiennement par les informations alarmantes sur la nourriture qui nous empoisonne, j'ai voulu mener un travail d'investigation à ma façon. J'ai photographié ces aliments transposés à partir d'objets en plastique [...]Wild food a été élu meilleur livre au monde dans la cadurable) aux "Gourmands Awards 2012". Prix décerné en févirer 2013. 



Les très petits cochons, Martine Camillieri & Angélique Villeneuve, Seuil Jeunesse, 2013
Cet album revisite avec humour le célèbre conte des trois petits cochons.
Il était une fois trois très petits cochons, Jambon, Rillette et Lardon, qui, lassés de devoir ranger leur chambre, décidèrent de quitter leur famille pour construire plus loin leur propre maison. L’un la fit de pailles à orangeade, l’autre de pain grillé, le troisième d’indestructibles morceaux de sucre. De son côté, l’affreux loup dégoûtant et vorace se mit à rêver de transformer les cochons en casse-croûte bien assaisonnés…
Après un joyeux « détricotage » du conte avec son acolyte Angélique Villeneuve, Martine Camillieri illustre cette nouvelle version de photographies d’installations minuscules et cocasses, réalisées à partir d’objets du quotidien des enfants. De quoi donner envie, plutôt que d’acheter de nouveaux jouets, d’imaginer, de bricoler et de réinventer les histoires…
En savoir plus : http://www.martinecamillieri.com 


Elle animera une démonstration gourmande pendant le festival en compagnie de sa complice Sonia Ezgulian - Voir programme en ligne 


Jean-Marc Carité

Journaliste, écrivain, conférencier, conseiller œnologique, Jean-Marc Carité a fondé en 1971 les Editions d’Utovie, qu’il dirige depuis 1974 avec Marie Fougère.Il Publie depuis 1984 le guide, biennal, de référence, Les Bonnes adresses du vin bio, prix du meilleur guide mondial du vin 2007, remis par les Gourmands Awards.
Il est l’auteur d’une série policière « La part des anges », dont le troisième volume, est paru en 2012. Depuis 30 ans sa connaissance du terrain, des vignobles comme des vigneronnes et vignerons, en font un des meilleurs spécialiste européen des vins bio.


La revanche du gringet, Jean-Marc Carité, 3e Vol. collection « La part des Anges »,  Utovie, 2012
Au pied du Mont-Blanc, la pression foncière et immobilière met en danger une appellation locale. Un affairiste sans scrupules tente par tous les moyens de racheter des vignes pour y construire des chalets de luxe. Claire, l’assistante du lieutenant Lecoanet, est précisément allée faire les vendanges dans ce vignoble en peau de chagrin au cépage unique au monde : le Gringet. Ce que Claire découvre nécessite la venue du lieutenant, spécialiste des missions délicates face à des situations explosives dans le milieu du vin. D’autant que l’action se passe en partie lors de la très curieuse élection présidentielle de 2002. Heureusement, il trouve sur place le renfort d’une belle députée européenne, pasionaria de la biodiversité…Avec cette nouvelle enquête, le lieutenant Lecoanet, œnophile sensuel et gourmand, vous invite à la découverte de l’ampélographie, science magique des cépages. Le Gringet est, à lui seul, un personnage de roman. 

En savoir plus : http://www.utovie.com/historique.htm
Ecouter Jean-Marc Carité et Marie Fougère : http://www.utovie.com/elements/son/6.vin_bio.mp3  discuter  avec  Ruth Stégassy dans son émission Terre à
Terre sur France Culture chaque samedi de 7 à 8 heures qui parle d’écologie en action.   



Jean-Charles Chapuzet 

Petit-fils de distillateur de cognac retourné vivre à Jonzac, son village natal de Charente-Maritime où il est adjoint au maire, Jean-Charles Chapuzet est journaliste et écrivain spécialisé notamment dans le vin. Historien de formation, docteur à l’Institut d’Études Politiques de Paris, il écrit pour Spectacle du Monde et Terre de vins, après avoir collaboré pendant plusieurs années au Figaro et au Figaro littéraire. Il est l’auteur de plusieurs livres
d’inspiration éclectique, parmi lesquels un roman qui se déroule en Gironde, Verticale, chez Féret, un polar consacré à Hubert Félix Thiéfaine : Entre3 grammes et 5 heures du matin, aux Presses du Belvédère, Cahors, le roman du vin noir, chez Féret, Chapoutier, chez Minerva, ou Le Roman du Figaro, chez Plon (co-auteur). Il est intervenant en géopolitique et sur le vin à l’Institut de hautes études économiques et commerciales (INSEEC) de Bordeaux. En savoir plus : www.jcchapuzet.com 


A l’aveugle, Jean-Charles Chapuzet, Glénat 2013
Par une chaude nuit d’août comme les berges du Rhône en connaissent, un couple de jeunes vignerons célèbre son mariage. Pendant qu’ils dansent du côté de Signargues, leur plus belle parcelle est vendangée clandestinement. Ce vol de grenache n’est pas du goût d’Hippolyte Lapaque, qui compte coincer fissa les malfrats. S’il savait ce qui l’attend ! Pris dans un drôle de micmac entre Avignon, Saint-Pantaléon-les-Vignes et Rochefort-du-Gard, Lapaque risque bien d’y laisser sa peau… Qui est Hippolyte Lapaque ? Un nez et un palais incollables. Ancien taulard, il est devenu journaliste expert en vin, un tantinet acariâtre, amoureux impénitent, imprudent, imbuvable, improbable, inconsolable, un peu tout ça.




Viviane Chocas

Née à Paris, de parents nés à Budapest, Viviane Chocas est journaliste depuis vingt ans. GrRTL et Le Parisien. Bazar Magyar, aux accents autobiographiques, est son premier roman. 
 
Bazar Magyar, Viviane Chocas, Héloïse d’Ormesson, 2010 
Parfois il suffit de manger pour que tout où presque, puisse être dit. Pour la narratrice Klara Séli c'est une aubaine, car Zsuzsa et Péter, ses parents, ne lui ont rien dit. Ils ne lui ont rien transmis de leur histoire, restée cadenassée derrière le rideau de fer. Même leur langue maternelle, ils l'ont comme oubliée. Seule concession à leurs origines, la cuisine de Zsuzsa entre goulasch et tokaji. Klara va chérir ce lien. Son alphabet intime sera ces voyelles paprika, ces consonnes galuska, ces accents graves au goût âpre de noix, aigus à l'amertume du concombre. Pour le reste, elle devra tout imaginer : la fuite hors de Hongrie en 1956, ses oncles et tantes, les rives du Danube... Pièce par pièce, mot par mot, elle recompose son identité, son « bazar magyar », jusqu’à s’approprier l’histoire familiale d’avant l’exil, jusqu’à faire le voyage. Quête des origines, guidée par les saveurs qui font surgir les souvenirs, Bazar magyar est un festin littéraire.

Je vais beaucoup mieux que mes copains morts, Viviane Chocas, Héloïse d’Ormesson, 2012
"Dès leur première rencontre, Blanche avait jugé que Renée, quatre-vingt-treize ans, phrases rythmées, oeil vif, gestes déterminés, jouait un cran au dessus des autres. Le groupe qu'elle fait travailler à la Maison des Roses réunit les deux sexes, des origines géographiques diverses, des camps politiques opposés, et toutes les classes sociales. Certains savent lire, d'autres pas. Certains ont fait la guerre dans le camp de la Résistance, d'autres se sont méchamment planqués. Il y a ceux qui se sont mariés, une, deux, trois fois même, ceux qui sont restés toute leur vie célibataire. Renée fait partie de celles qui ont eu des enfants. Sauf qu'il y a un instant, cette femme bourgeoise et cultivée a ajouté qu'elle avait tout envoyé dinguer, pour son quarante-septième anniversaire : balancés, sa maison de Bordeaux avec ses dix-huit fenêtres, la bonne et le valet de chambre qu'on appelait en agitant une clochette, la DS Pallas intérieur cuir, le chalet d'hiver à Megève et la maison d'été au Cap-Ferret, les couchers de soleil sur les parcs à huîtres, et le pied-à-terre parisien. En plein mois d'août, elle a pris une journée pour tout plier.  " 



Pierre Citerne

Pierre Citerne est docteur en Anthropologie sociale et historique, titulaire du diplôme de conservateur régional du Patrimoine. Œnophile avant tout, il a été plusieurs fois champion de France et d’Europe de dégustation à l’aveugle. Il est également membre du comité de dégustation de la Revue du Vin de France.
Les métiers du vin, histoire et patrimoine Pierre Citerne, Loubatières, 2012
Ce livre est tout sauf un livre de science impartiale. La subjectivité de l’auteur rejoint celle du dégustateur… Il s’agirait plutôt d’un regard sensible, vagabond, porté sur des hommes, des tâches, des générations qui ont tendu au même idéal vineux, si modeste ou répétitif fût-il. Si les personnages, les anecdotes, les grands faits de la chronique comme les humbles typologies du quotidien se multiplient au fil des pages, c’est que depuis dix millénaires le vin est partout présent dans notre histoire. Nombreux sont les aliments, dans toutes les cultures, à avoir été divinisés, mythifiés, anthropomorphisés. Aucun ne l’a été avec autant de constance que le vin ; pour preuve le vocabulaire de dégustation qui depuis le Moyen Âge, au moins, lui prête nos traits et nos humeurs : un vin peut être aristocratique ou grossier, mollasson ou couillu, bavard ou muet, fringant ou sénile, aguicheur ou janséniste, amoureux ou putassier, gentil, boudeur, gaillard, revêche… En fin de compte le vin, c’est l’homme. 




Prosper Codaque

Auteur, photographe/plasticien, Prosper Codaque détourne la réalité suivant ses différents projets, ou met en lumière les petits choses de la vie  de tous les jours, à sa manière. Auteur d’un « Comment épater son chat ou les pirouettes de séduction pour mater son matou » sous le nom de Nino Cavallo, « Les truands se mettent à table », un livre sur la cuisine et les recettes de truands. Il a exposé, « Les boulettes de vie », une série de 30 photos 30/40, sur les différents types de boulettes que l’on peut rencontrer dans la vie ( poussière, algues, viande, farine, chewing-gum, etc) à la Galerie Art et Architecture à Paris. Et a produit une série d’objets en carton ondulé. « les bêtises » se moquant de l’actualité du moment ( Le pape, la TV, la mode, les filles, le TGV, la famille…) 

Des desserts pas très catholique, Prosper Codaque, L’Epure 2013
Par les temps qui courent et la désaffectation des églises, voici un bréviaire dédié à redonner du lustre aux gens de foi. Ou comment, nonnes, pères, bonnes sœurs, moines, frères et autres prélats, vous délivrent ici leurs recettes sucrées et variées acquises tout au long de leur dur sacerdoce dans la célébration des fêtes religieuses. Empreintes de simplicité et ne nécessitant que peu d’ingrédients, ces 22 recettes vous rappelleront, peut-être, les fameux dimanches, ou enfants, après la messe, avec toute la famille, nous allions à la pâtisserie acheter le gâteau dominical. Le péché de gourmandise est bien le moindre défaut de tous ces gens d’église, car ils sont souvent passés par des vies dissolues avant de trouver le droit chemin et d’entendre les voies recettes sont a la hauteur de leurs péchés, souvent mortels, surtout pour les autres ! 




Octavie Delvaux

Octavie Delvaux est une trentenaire au sex-appeal affirmé, espiègle, cultivée et passionnée. Derrière ces adjectifs se révèle une auteure de grand talent, dont l’imagination débordante n’a d’égale que sa vitesse à coucher les mots sur le papier. Sous sa plume incisive, les fantasmes deviennent d’autant plus audacieux qu’ils sont réalistes et d’autant plus piquants qu’Octavie n’oublie jamais de jouer avec ses lecteurs.
 


Sex in the kitchen, Octavie Delvaux, La Musardine, 2013
Charlotte, jolie brune de vingt-huit ans, partage ses journées entre son boulot répétitif de maquettiste, sa passion pour les recettes bios et son blog culinaire qui cartonne. Seule ombre au tableau : sa vie de couple soporifique. Intriguée par les aventures sexuelles de ses deux meilleures copines, Morgane, la fashionista nymphomane, et Déborah, la dominatrice-orthophoniste, Charlotte rêve secrètement d’ébats plus pimentés... 





Jacky Durand 

Jacky Durand est journaliste au service Société de Libération la semaine et chroniqueur gourmand le week-end. Après la rubrique Foodingues du jeudi (reprise dans Cuisiner un sentiment), il a poursuivi sa chronique culinaire avec Tu mitonnes !, à partir de janvier 2011, deux pages hebdomadaires sur sa passion : la cuisine et les histoires qui tournent autour. Jacky Durand aime le bleu de Gex, le poivre de Kampot sur une tranche de Morbier, les cerises cueillies sur l’arbre et mordre dans un Paris-Brest les jours de pluie. Il lit Georges Simenon, Maxime Gorki, Maupassant, Flaubert, René Fallet et Antoine Blondin. Il écoute Camille ou Beat Assaillant au réveil ; Led Zeppelin, Miles Davis ou HF Thiéfaine le soir. Quand il ne travaille pas, il suit les conversations de bistrot, flâne en ville ou à la campagne, et pratique la maraude.
« Jacky Durand fait partie des gastronomes qui pensent qu’un repas nourrit autant le coeur et l’âme que le ventre. »   Livres Hebdo, 9 avril 2010. 


Tu mitonnes… l’été, Jacky Durand, Carnet Nord. 
Tu mitonnes…l’hiver, Jacky Durand, Carnet Nord
Si vous êtes un lecteur de Libération du vendredi, vous le savez : Tu mitonnes ! est une chronique à la fois littéraire et gourmande. Cela commence par une nouvelle, une petite fiction inspirée par une scène au café du coin, une histoire de voisins ou un souvenir de reportage dans la Bresse. La conclusion est invariablement une recette, parce que tout finit toujours autour d’une table : une joie, un malheur, une rencontre, une dispute.
Dans ce second volet après Tu mitonnes ! ... l’hiver (2012), on retrouve des têtes connues, comme Idir le bistrotier, ou « le Grand » et ses immanquables boîtes de sardines qu’il a toujours à portée de main – mais on découvre également de nouveaux visages et, surtout, de nouvelles recettes. Des légumes à la plancha gorgés de soleil, des concombres se déclinant en salade russe ou thaï, sans oublier les fruits rouges sous toutes les coutures
et la fameuse madeleine… Tu mitonnes ! … l’été est le compagnon idéal de la route des vacances, avec ses recettes simples et goûteuses ; il vous mènera même dans des endroits inattendus, comme l’arrière-boutique de la boucherie d’Hugo Desnoyer ou les fourneaux de Pierre Gagnaire. Un régal.
 
« Voilà la daube d’été après la potée d’hiver! Jacky Durand, chroniqueur à Libération, à qui on doit déjà, Cuisiner un sentiment, livre ici ses chroniques de saison(s) en deux volumes (l’été vient de paraitre, après un hiver qui tarde à nous quitter), tous deux fort savoureux. L’amour des mets, le goût des mots, voilà ce qu’on trouve là. Et que délivrent la saga des
lisettes au vin blanc (hiver) et la poésie des fruits rouges (été). Gelée de pissenlits et oeufs en neige, aïoli en folie et jolis clafoutis sont contés avec poésie et chaleur. Une jolie manière d’aborder la belle saison qui vient. » Gilles Pudlowski 20 Mars 2013 





Sonia Ezgulian

De sa grand-mère arménienne, Sonia Ezgulian a hérité du plaisir de cuisiner et de recevoir. Autodidacte, elle est journaliste durant dix ans à l’hebdomadaire Paris Match au sein duquel elle finit par imposer l’idée d’une rubrique gastronomique. De 1999 à 2006, elle crée le restaurant Oxalis à Lyon dont la réputation a largement dépassé les frontières de la capitale des Gaules. Personnalité aux multiples facettes, Sonia Ezgulian revendique fièrement son statut de cuisinière, elle s’épanouit dans l’univers qu’elle a imaginé, les petits riens qui changent le quotidien, une façon de déjouer la routine. Fée du ricochet de cuisine et de l’art de métamorphoser les épluchures, marieuse de saveurs avec toujours une touche insolite, Sonia Ezgulian offre une cuisine spontanée, libérée des rigidités et des contraintes
techniques, toujours inventive et en quête de perfectibilité. Elle se consacre à l’écriture de nombreux ouvrages de cuisine en complicité avec son mari, Emmanuel Auger et animent ensemble leur blog culinaire L’épluche-sardine.


6m2 de cuisine, chroniques extraordinaires d'un restaurant ordinaire, Sonia Ezgulian, L’Epure, 2010 élu meilleur livre de l’année en France dans la catégorie "Femme chef" au Gourmand World Cookbook Awards (2011)
En 2003, Sonia Ezgulian écrit pour la revue Omnivore une série d’une douzaine de chroniques. 6m2 de cuisine retrace son parcours de journaliste qui abandonne sa carrière pour devenir cuisinière et ouvrir un restaurant à Lyon aux côtés de son mari, Emmanuel Auger, photographe. Pour les éditions de l’Épure, Sonia Ezgulian prolonge ses confidences et met en scène avec humour ses clients, héros d’anecdotes rigoureusement vraies, amusantes, surprenantes, stupéfiantes et même parfois effrayantes. Chaque chronique est associée à une recette inscrite à la carte du restaurant Oxalis entre 1999 et 2006. 


Les déchets dix façons de les accommoder, Sonia Ezgulian, L’Epure, 2012   
Non, les déchets ne sont pas bons qu’à mettre à la poubelle ! Dans la même lignée des épluchures, Sonia Ezgulian réinvente le recyclage ménager, en cuisinant une partie des ingrédients et en infusant, détournant, sublimant l’autre partie. Vous ne verrez plus de la même façon vos arêtes de sardines, écorces d’ananas et trognons de pommes...



Laurent Feneau 

Laurent Feneau est écrivain et chroniqueur gastronomique. Il a participé plusieurs années à la rédaction du Carnet de route d’Omnivore et est l’auteur d’articles dans la presse, notamment dans Gmag et Les Cahiers de la gastronomie. Il a publié un livre de chroniques culinaires sur le Japon, Paris-Tokyo : dialogue des sens, éditions Menu Fretin, 2013.

Saké, Laurent Feneau, Argol, Mars 2013 
Pour le novice qu’était encore Laurent Feneau après plusieurs voyages au Japon, saké signifiait alcool de bas de gamme comme pour beaucoup d'étrangers. Mais grâce à des rencontres avec des goûteurs passionnés, des producteurs, des visites de terrain, il a appris les arômes tout en finesse du saké. Il faut des années pour découvrir et surtout  mettre des mots. On approche — en tant qu’Occidental — l’univers des sakés comme on approche le Japon. Forcément avec modestie et humilité. S’y frotter, c’est accepter par avance de faire l’expérience d’un monde que l’on ne pourra jamais embrasser dans son entier, quel que soit le nombre des voyages. Une approche patiente et sensible permet néanmoins, au fil de rencontres, visites de brasseries et dégustations, de lever partiellement le voile sur un savoir-faire traditionnel de plusieurs siècles. Sakés, sous la forme d’un récit alternant réalité et fiction, conte le parcours initiatique de son auteur.  Une découverte passionnée qui parvient à cerner et livrer l’identité toute personnelle des vins de riz japonais. Les mots choisis pour en rendre compte s’éloignent volontairement du champ lexical et sémiologique de l’oenologie. Se font alors sentir et ressentir de nouveaux parfums, de nouvelles saveurs, conviant le lecteur à une expérience sensorielle inédite. Le saké ouvre une nouvelle voie, déjà empruntée par nombre de sommeliers, cuisiniers et amateurs éclairés. Cet ouvrage vous propose de l’explorer en simple voyageur. Son récit est un voyage initiatique documenté, sensible et gourmand.



Lorraine Fouchet 

Lorraine Fouchet a été médecin urgentiste avant de devenir romancière. Au lieu de lui lire des contes pour enfants, sa grand-mère lui racontait l'histoire incroyable mais vraie de son propre grand-père, Eugène Mercier. Après L'agence (prix Maison de la Presse) et La Mélodie des jours, Couleur champagne est son quinzième 
En savoir plus : www.lorrainefouchet.com

Couleur champagne, Lorraine Fouchet, Robert Laffont, 2012
Librement inspirée de la vie d'Eugène Mercier, pionnier du « champagne pour tous » au XIXe siècle, une saga familiale pleine de suspense et de rebondissements qui traverse le temps.Eugène, petit garçon du XIXe siècle né à Épernay, fils naturel dont on ne connaît pas le père, a deux rêves : faire goûter le champagne à tous les hommes et toutes les femmes de son époque, pas seulement aux élites - ce qui est révolutionnaire -, et disculper son meilleur ami Paul, injustement accusé de parricide. Le premier de ses rêves deviendra réalité. Parti de rien, Eugène fondera sa maison, les champagnes Mercier, et réussira son pari : démocratiser le champagne, faire du « vin des rois » le vin de fête pour tous, partout dans le monde. Mais il mourra sans avoir pu réaliser son second rêve. C'est son journal intime, rédigé de 1854 à 1904 et caché dans les caves Mercier, qui permettra à Cornélius, son petit-fils champenois, et à Mary, la petite-fille américaine de Paul, de découvrir enfin la vérité un siècle plus tard. Mélange parfaitement réussi de réalité biographique et de pure fiction, l'histoire d'Eugène, fondateur visionnaire du champdans les années 1970. 



Didier Garcia

Il est professeur de lettres et critique littéraire pour Le Matricule des anges depuis plus de 15 ans.Il est l’auteur de plusieurs livres publiés chez Argol (Écrire, pourquoi ?, collectif, 2005 ; Face[s], collectif, 2007, Lucot, H.B./Didier Garcia rencontre avec Hubert Lucot, 2007 et Variations sur le matin, Argol, 2008

L’Huile d’olive comme un roman, Didier Garcia, Argol, 2013.
Voyage à rebours, souvenirs et inventions, chasse aux informations entre littérature et documents, Didier Garcia traque l’or, l’huile d’olive. « […] Je dois le préciser d'emblée, comme le faisaient les auteurs classiques dans ce que l'on appelait alors la captatio benevolentiae (par laquelle ils tentaient de s'attirer la bienveillance du lecteur) : mon goût pour l'huile d'olive est celui d'un profane. Ou d'un simple amateur. C'est un goût qui ne se double pas d'un savoir, et qui ne repose pas sur des connaissances très solides. Rien donc qui m'autorise ici à parler de l'huile d'olive : pas d'enfance passée à l'ombre des oliviers, pas de parents oléiculteurs, et pas de formation pour les métiers de la bouche, comme il se dit aujourd'hui. Rien d'autre, en somme, que mon seul plaisir. » D.G.



Emmanuel Giraud 

Journaliste, artiste et auteur gastronomique, Emmanuel Giraud est jusqu'à présent l'un des deux seuls ex-pensionnaires de la Villa Médicis dans la discipline des arts culinaires (en 2008-2009). Son credo : mettre en scène d'extravagantes et gourmandes performances, inspirées de festins exubérants de l'Antiquité jusqu'au siècle des Lumières.
 
L’excès, Emmanuel Giraud, L’épure 2013.
« En attendant le point de non-retour, le moment fatidique où les gastronomes devront faire leur autocritique sur la place publique, avant de finir lapidés par cinq fruits et légumes, puis dévorés par les flammes sur le bûcher de la Morale, profitons des dernières failles du système hygiéniste, des derniers instants de liberté culinaire et osons l’Excès à table !”

L’amer, Emmanuel Giraud, Argol, 2011
Certains découvrent l'Italie à travers les trésors de l'Antiquité romaine, d'autres s'enivrent devant les chefs d'oeuvres baroques ; Emmanuel Giraud, lui, s'est laissé éblouir par la subtilité des amertumes italiennes. Des orangers de la Villa Médicis aux artichauts de l'île de Sant'Erasmo, des innombrables salades trônant sur les étals des marchés romains aux voluptueux apéritifs amers servis dans les cafés turinois, suivez l'itinéraire gourmand, poétique et malicieux de ce sybarite qui tente de redonner un attrait sensuel à cette saveur mal-aimée.

Liliane Giraudon 

Liliane Giraudon est née en 1946, elle vit à Marseille. Poète, écrivain, elle travaille à l’intersection des genres, passant du poème à la prose, mêlant récits « homobiographiques », fictions et dessins. Ses livres sont essentiellement publiés chez P.O.L. Xavier Girard, conservateur du patrimoine, commissaire d’expositions et enseignant, il est également écrivain, historien, critique d’art, plasticien et jardinier. Il est notamment l’auteur de nombreux ouvrages sur Matisse.       Il a publié récemment deux livres de prose : L'Oursin, Trois hommes dans un jardin, André Dimanche Éditeur, Marseille, et. chez Argol il publie en 2013 Paris-Marseille en TGV.

Histoires d’ail, Liliane Giraudon et Xavier Girard, Argol collection Vivres/Paradoxes. 2011
Liliane Giraudon et Xavier Girard se sont donné le mot pour dire la gloire de l’ail et son odeur d’infamie.
A grand renfort de courts récits, contrepoints, incidences savoureuses et gambades biographiques, ils tressent ici l’éloge de la « rose puante » et de ses vertus antagonistes.
Le croisement de l’écriture des deux auteurs est un madrigal amoureux dédié à la splendeur intempestive des cuisines du sud. On s’y délectera de mets immodestes et de senteurs populaires, l’érotique de l’ail ne craignant ni le mauvais goût ni la geste rastaquouère. Comme un bonheur, aussi relevé soit-il, ne vient jamais seul, ils ont ajouté à la compagnie de Bakounine, Artaud, Beckett, Brancusi, Brecht, Delteil, Giono, Gongora, Manet, Picasso,  Van Gogh, Matisse ou Velasquez, et nombre d’autres convives, des dessins chevauchés par l’empeste.




Isabelle Guichard

Recettes de vendangeurs, Isabelle Guichard, Rouergue 2012
Isabelle Guichard et son mari Arnaud ont repris en 1988 le Domaine de la Guicharde (!) dans le Massif d'Uchaux (vallée du Rhône), vignoble aujourd'hui en biodynamie. Au cours des années, Isabelle Guichard a développé ses talents dans l'art de recevoir de grandes tablées et partage avec nous une petite quarantaine de recettes. Ce sont des recettes simples, qui ne nécessitent pas un savoir-faire exceptionnel et qui peuvent être préparées à l'avance. Isabelle Guichard a placé ici et là de petits textes. Plaisants à lire, ils nous racontent les moments de partage, de la vie intense au domaine pendant les vendanges, des travaux au chai. Le livre se présente comme un carnet un peu vieilli : coins ronds, photos floues aux couleurs passées. Il est facile et agréable à consulter. Ces Recettes de Vendangeurs pourront être élaborées par nous tous, dès qu'il s'agit de recevoir dans un grand esprit de convivialité.



Julie Haubourdin

Formée auprès de Michel Guillon à Tournon-sur-Rhône puis auprès de Frédéric Bau, de l’École du Grand Chocolat Valrhona à Tain-L’Hermitage. Passionnée depuis toujours par l’univers de la gourmandise et de la création, la créatrice de la formation « gourmets » à l’École du Grand Chocolat de Tain-L’Hermitage, Julie Haubourdin, n’a de cesse de vouloir communiquer son savoir. Elle est aussi chroniqueuse culinaire du lundi au
vendredi dans l’émission “ Les bons plans cuisine ” sur France Bleu Drôme - Ardèche  C’est avec gaité et fantaisie qu’elle officie aujourd’hui dans son atelier “ Raconte-moi une recette ”, situé au coeur de Valence, dans la Drôme. 
L’atelier gourmand, Julie Haubourdin, Altal, 2012.
Encyclopédie du chocolat, Julie Haubourdin  sous la direction de Frédéric Bau et préfacé par Pierre Hermé, Flammarion, 2010 
Mue par ce désir de transmission, elle partage ses trucs et astuces pour que chacun puisse, de retour chez soi, macaronner, faire lever de belles pognes, bref, pâtisser avec les ustensiles du quotidien ! 
En savoir plus : www.racontemoiunerecette.fr
Elle animera une démonstration gourmande sur le festival Voir programme en ligne 




Olivier Ka

Olivier Ka a aussi travaillé pour le théâtre, l’imprimerie, la radio, le cinéma (décoration) et …les crêpes (petit restaurant en Bretagne) ! Il découvre l’écriture à  20 ans en tant que journaliste, pour un mensuel consacré aux jeux vidéos (Joystick), et à la même période, il publie ses premières nouvelles dans divers magazines, dont Psikopat, mensuel de BD. Premier recueil de nouvelles en 95, premier roman en 97 (Je suis venu te dite que je suis mort, éditions Florent Massot). Premier roman jeunesse édité aux éditions Grasset. Aujourd’hui, avec  une quarantaine d’ouvrages publiés, il partage son temps entre l’écriture et le théâtre, proposant divers spectacles pour la jeunesse (les Contes Imbéciles) et des spectacles de 7 à 107 ans ! (Obstinément Chocolat – Petite Histoires Détraquées). 
Il donnera plusieurs représentations du spectacle « Obstinément chocolat », adapté de son livre, pendant le festival.
Voir programme en ligne 
 
Obstinément chocolat, Olivier Ka, L’Edune, 2012
Sept histoires, explorant diverses émotions liées à cette séduisante substance. Tendres ou décalées, absurdes ou parodiques, elles s’adressent aussi bien à l’imaginaire du lecteur qu’à ses papilles gustatives. Trois recettes originales agrémentent cet ouvrage, qui vous permettront de poursuivre l’aventure jusqu’au bout du plaisir… Régis Lejonc s’est inspiré des couvertures des bandes dessinées des années 1960 pour introduire chacune des histoires.




Laure Kié

Née à Tokyo, de mère japonaise et de père français, Laure Kié a été baignée toute son enfance à la fois dans la cuisine traditionnelle japonaise et la cuisine familiale française. C’est bien plus tard, avec son mari d’origine provençale, qu’elle a découvert les goûts et les couleurs de la méditerranée. Depuis, passionnée de cuisine, elle a sillonné l’Asie à la recherche de nouvelles saveurs et elle expérimente au quotidien l’association culinaire de ces deux régions aux profondes traditions. Vivant aujourd’hui en France, elle a su trouver l’harmonie et l’équilibre de ces différentes influences par un mélange subtil et intelligent. Ses expériences de vie au Japon, notamment dans des fermes traditionnelles de l’archipel ainsi que sur les bords de la Méditerranée, continuent de l’inspirer et de lui donner le goût d’une cuisine naturelle et inventive. 

Petits plats japonais, Laure Kié. Collection Côté Cuisine Marabout 2013. 
Des pas à pas en photos pour apprendre à réaliser des makis, des sushis, des bouillons, des salades, des poissons ou des tempuras et composer des bentos.
Initiez-vous aux recettes du Japon. Découvrez une cuisine facile à réaliser, faites de plats sains, variés et équilibrés. En bonus, apprenez à composer vos bentos : des plats complets en lunch box pour transporter un repas équilibré et joli à la fois.
En savoir plus : www.laurekie.com

Elle animera une démonstration gourmande sur le festival
Voir programme en ligne 




Christophe Léon

Christophe Léon a publié, outre des romans et essais en littérature générale, près de 25 romans pour la jeunesse dont un (Délit de fuite) a été adapté en téléfilm pour France 2 en 2013 avec pour principaux acteurs Éric Cantona et Mathilda May. La protection de l'environnement, les faits de société et les dangers de la mondialisation sont les thèmes abordés à travers ses livres. Son tout dernier livre Mon père n'est pas un héros, Oskar, août 2013, coll. Court Métrage parle du suicide…
 
Le goût des tomates, Christophe Léon, Thierry Magnier 2011 Sélections Prix littéraires :  Prix Bernard Versele 2013 / Prix des écoliers 2013 / Prix de la citoyenneté 2013  
« A cette époque-là, tout le monde mange pareil, les jardins ont disparu. Il est même interdit de cultiver, de cueillir, de récolter. Marius et son fils Clovis font pousser, en grand secret et à l'abri des regards, un plant de tomates, pour qu'une fois au moins, Clovis goûte un produit frais. Cette tomate-là a un goût de liberté. »



Frédéric Marais

Il fut élève de la peintre Vera Braun Lengyel pendant 10 ans, passa un bac histoire de l’art puis étudia les arts graphiques à l’école Penninghen et à l’ECV (Ecole de Communication Visuelle). Il est directeur artistique en agence de publicité depuis et auteur illustrateur depuis 2 ans. Mais il est déjà l’auteur de plusieurs albums remarquables. Il viendra proposer des ateliers autour de deux histoires poétiques à l’inventivité réjouissante.
 

Le chausson aux pommes, Frédéric Marais, Les grandes aventures culinaires Sarbacane 2012
L’endive au jambon, Frédéric Marais,  Les grandes aventures culinaires, Sarbacane 2012
La recette du chausson aux pommes devient prétexte à un récit poétique.
Pour déguster à coup sûr un vrai chausson aux pommes, prévoir un seau de goudron frais, une pantoufle et une paire de vers luisants, puis attendre la nuit. La récolte des pommes nécessaire se fera avec une poésie et une inventivité réjouissantes. C’est tout le sel de cette micro-aventure culinaire racontée comme une histoire…
A chaque fois, l’album exprime une recette (approximative) et introduit un animal qui a priori n’a rien à y voir : le hérisson pour le chausson aux pommes et le lapin pour l’endive au jambon. Le jeune narrateur – fille ou garçon, pas de sexisme – nous explique très sérieusement sa démarche évidemment abracadabrante. Dans le cas du chausson, il s’agissait de se procurer les fruits habilement, en attirant en hérisson dans la nuit grâce à une vieille pantoufle et en récupérant les pommes plantées gaillardement dans ses piquants. L’idée de l’endive au jambon est d’aller chasser un lapin, de le ramener vivant à la maison, et de lui faire manger l’endive amère pendant que l’on déguste le goûteux jambon. A chaque fois, le lecteur craint un court instant pour la vie de l’animal : chausson au hérisson ou lapin chasseur ? Le suspense monte malgré la légèreté du propos. Mais ouf, à la fin, le petit animal va pouvoir déguster tranquillement le plat dont il est question. (On s’interrogera si le hérisson aime vraiment le beurre, mais ce n’est absolument pas le plus important, n’est-ce pas, Fantasia ?) Le texte très court adopte l’infinitif des ordres donnés dans une vraie recette, tandis que les illustrations occupent toute la double page. Les cuisiniers ne sont vus que de loin ou par détails du corps, place étant donnée aux ingrédients les plus saugrenus soient-ils. Grands aplats de couleurs franches voire flashy et formes simples certainement à la palette graphique composent un mobilier vintage, des papiers peints psychédéliques qui renforcent encore l’effet décalé et réjouissant,  humour décapant garanti.


Il viendra aussi présenter son dernier album  ( lire critique Télérama, 2T): Ephémère, Frédéric Marais, Les fourmis rouges, 2013 Album jeunesse.  
Grands sont les dangers qui menacent d'écourter l'unique journée de vie de l'éphémère, cette libellule lilliputienne. Délicat, noué d'inquiétude et de compassion, Frédéric Marais joue sur l'infiniment grand et l'infiniment petit, multiplie les touches de vert comme pour éterniser le passage de cet animal qui ne sera jamais doué de parole parce qu'il n'a pas de bouche. La mort plane partout, mais le bleu nuit est trop lovant pour que la peur gagne. Au fil des pages, l'éphémère laisse l'empreinte d'une belle créature, et son issue fatale, écrasée avec l'élue de son coeur par une malencontreuse bouse de vache, est d'une beauté shakespearienne ! — Marine Landrot Insecte fragile et gracieux, l’éphémère n’existe que pour être mangé. Il n’a même pas de bouche : inutile qu’il se nourrisse, juste le temps de se reproduire et c’est l’heure de mourir…Mais l’un d’entre eux, méprisant les prédateurs tapis dans chaque page, veut prendre en main son destin. On suit ce super-héros éphémère qu’on imagine immortel. Las, la fin nous ramène à la dure réalité de tous les êtres vivants. Mais qu’il est bon de savoir qu’on peut avoir une vie riche et bien remplie en oubliant qu’on finira peut-être… sous une bouse de vache. Une façon bien joyeuse d’aborder les questions existentielles, chères aux enfants, de la mort et du sens de la vie. Plusieurs niveau de lectures, Les albums de Frédéric Marais sont accessibles à partir de 4 ans jusqu’à 12 ans.
Voir la bande annonce de l’album
http://editionslesfourmisrouges.com/catalogue/ephemere/ 




Elisabeth Martinez-Bruncher

Mère de 6 enfants, elle enseigne la littérature, c’est son 2e roman.
 

La petite cuisine, Elisabeth Martinez-Bruncher, Liber Mirabilis 2012.  
Roger, le protagoniste du récit, vit dans son village natal qui a façonné tout son paysage mental. Au coeur de la solitude, il y a un kaléidoscope de personnages qui convoquent des époques et des émotions multiples. Pourtant, ce sont toujours les mêmes moteurs, les mêmes désirs, qui agitent l'espèce humaine.




Elise Milicevic


"Canapé" est le troisième roman-cuisine écrit par Elise Milicevic et illustré par Daniel Egnéus. Née en 1972 en Suède, vivant et travaillant à Milan en Italie. 1973 est  une jeune maison d’éditions fondée par Elise Milicevic, à l’origine d’un nouveau genre littéraire : le roman-cuisine.

Canapé, petite psychanalyse de cuisine, Elise Milicevic, éditions 1973, 2013. Quand un psychanalyste confond divan et canapé, il lui vient des idées dévorantes : il suffisait qu’un des patients du Dr Poivre s’allonge sur le divan pour qu’il le voie se transformer en canapé. De petits échafaudages moelleux où les textures se mêlaient sans jamais se fondre. Complexes passés à la casserole, phobies hachées menues… Et si le coup de fourchette était l’arme fatale contre les angoisses ?
Cervelas veiné de pistache, belles de Fontenay, écume pâle, Morille jumbo sur hostie de prêtre, En cas d’insomnie ou de bonheur, Botox brunch, Flambées de grosses allumettes à l’aquavit sur tapis de neige : du complexe d’Œdipe en passant par la foi, le rêve, les TOC ou les contes de fées, le menu de ce roman-cuisine est copieux. Un Dr Poivre aussi déjanté que son auteure Elise Milicevic, 12 savoureux personnages croqués par Daniel Egnéus (www.danielegneus.com) et 52 recettes bipolaires élaborées par Marie Chemorin dans la plus totale inconscience.




Nathalie Novi

Une cuisine tout en chocolat, Nathalie Novi, Rue du Monde 2006.
Et si on redessinait le monde ? Daniel Picouly, 2013 (à paraître en novembre)
Elle illustre des livres pour enfants depuis 1992. Son premier livre fut La chasse aux enfants de Bertrand Solet aux éditions Syros. En tant qu'auteur illustratrice, Nathalie Novi a publié son premier ouvrage en 1997 aux éditions Nathan, intitulé La Fête foraine, en hommage à Jacques Tati. Depuis, elle connaît un succès grandissant avec ses ouvrages essentiellement publiés chez Didier jeunesse, Thierry Magnier et Rue du Monde. elle partage essentiellement son temps entre son travail de peintre et la réalisation d’affiches et d’albums pour les enfants.Tantôt peinture, tantôt gravure, parfois crayons, pastels, acrylique ou aquarelle, elle aime jouer de la diversité des moyens d’expression pour créer des univers féeriques et très colorés. Illustratrice incontournable dans l’édition jeunesse, Nathalie Novi aime varier les techniques de dessin pour créer des ambiances où le rêve côtoie toujours la réalité.

En savoir plus : www.nathalienovi.com  (Site à jour jusqu’en 2012 mais vous donnera une bonne idée de son travail) 
Elle animera un atelier créatif à l’encre et …au chocolat pendant le festival. Voir le programme en ligne. 



Jean-Baptiste de Panafieu

Auteur, réalisateur et conseiller scientifique, Jean-Baptiste de Panafieu se tient à la croisée de la science, de l’écriture et de l’image, au service de la vulgarisation scientifique et de la diffusion du savoir. En 1996, il devient docteur en océanologie biologique. Il abandonne l’enseignement en 1997 pour se vouer entièrement à l’écriture et à la réalisation. Il est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages sur la nature et les sciences, à destination des jeunes ou du grand public, ainsi que de documentaires pour la télévision. Il conçoit également des expositions, crée des jeux de société et donne des conférences, toujours sur ses sujets de prédilection tels que l’évolution, la préhistoire, l’écologie, l’alimentation ou les animaux.

Les insectes nourriront-ils la planète ? Jean-Baptiste de Panafieu, Du Rouergue 2013.
Champignons, Plume de carotte, 2013

Alors que plus de 1 000 espèces d’insectes sont consommées dans le monde, les perspectives qu’ouvre l’entomophagie généralisée sont cruciales dans un contexte où l’on annonce le déclin de l’élevage des mammifères…
« Alors pourquoi devrions-nous manger des insectes ? En réalité,  c’est une question de justice sociale dans l’avenir, c'est-à-dire que notre mode de vie n’est pas extensible à l’infini. Si l’on voulait que tout le monde puisse manger comme nous, il faudrait trois ou quatre planètes comme la nôtre. Les insectes consomment moins de nourriture pour produire autant de chair, consomment moins d’eau, moins de pesticides. Ils ont plein d’intérêts écologiques ». Bien sûr, « il faut faire attention, on ne peut pas manger n’importe quoi. Les petits criquets que l’on trouve par exemple dans les prairies, si c’est une zone qui n’a pas été traitée aux pesticides et aux insecticides, c’est excellent. Vous les faites bouillir une minute comme une crevette, cela devient rouge et vert, vous retirez les pattes et les ailes, et c’est très bon ». D’autre part, «  on peut également faire des farines d'insectes. C’est très riche en protéine et il y a des graisses qui sont plutôt des bonnes graisses, c'est-à-dire qui ne donnent pas de cholestérol. Donc, c’est plutôt positif d’un point de vue nutritif et c’est pour cela que la FAO préconise de revenir à l’insecte là où cela a été perdu ». Enfin, « l’avenir de l’insecte est dans l’alimentation animale. En effet, les poissons mangent naturellement des insectes, et l’on pourrait leur donner des granulés d’insectes plutôt que de soja. Les poules mangent également des insectes, donc tout cela est complètement naturel et cela pourrait améliorer vraiment la qualité de ce qu’on leur donne », affirme Jean-Baptiste de Panafieu

En savoir plus : 
http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=698278
http://www.franceinter.fr/emission-service-public-les-insectes-la-nourriture-de-demain
http://www.france5.fr/emissions/c-a-dire/diffusions/27-06-2013_67676 



David Patsouris

David Patsouris est journaliste à l’agence d’Arcachon de Sud Ouest. Il a travaillé et donc connaît Cognac comme sa poche.Cognac Blues est son premier roman…  
Cognac Blues, David Patsouris, Du Rouergue 2013.
À Cognac, les viticulteurs en colère font flamber des bûchers aux portes de la ville. Charly est payé pour éliminer un syndicaliste opiniâtre et insoumis qui n’a pas compris ce qu’il en coûte de vouloir résister aux maîtres du vignoble. Seulement ce mort-là ne va pas le laisser tranquille…  




Chantal Pelletier

Juste après la publication de son premier roman, en 1976, elle devient, au théâtre, à Paris, une des "Trois Jeanne", un trio féministe à l'humour décapant. Dix ans de succès. Son activité théâtrale prend fin avec le décès de Martine Boéri en 1992. Scénariste pour la télévision et le cinéma, elle est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages (romans, essais, récits, poèmes).  « Autrefois un peu comédienne et metteur en scène avec les TROIS JEANNE et MARTINE BOERI, de temps à autre scénariste, j'écris depuis trente-cinq ans des livres dont les couleurs ne s'affichent pas sur les mêmes rayonnages des bibliothèques. Mes bouquins sont comme moi, ils voyagent. On me trouve dans le NOIR (quatre Série Noire autour de mon cher Maurice Laice, des nouvelles dont deux recueils, un des treize Petits polars du Monde publiés l'été 2012 en partenariat avec la SNCF : CRISE DE NERFS...) On me range parfois dans le BLEU (La visite, Paradis andalous), au rayon GOURMANDISE (Voyages en gourmandise, De bouche à bouches), ou du côté des rigolotes grâce à des FARCES cocasses et néanmoins CULINAIRES (Tirez sur le caviste, adaptée en fiction télévisée avec Niels Arestrup et Julie-Marie Parmentier, Le chinois, Plat de résistance). Il faut dire que je me passionne depuis quelques années pour les saveurs des mots. En réalité, dans la plupart de mes romans, de mes nouvelles, foi d'ex-Jeanne, j’écris des portraits de femmes. 
Des vieilles, des jeunes, des paumées, des victimes, des gamines, des tueuses, des pauvresses, des dévoreuses, des chieuses, des gourmandes, des homosexuelles, des stars, des folles, des cuisinières, des chiennes, des éclopées, des toxicos, des mères, des filles, des grosses, des belles, des moches, des croqueuses d'hommes, des monstres...
Elles râlent, elles jardinent, elles se battent, elles dévorent, elles concoctent, elles se désespèrent, elles rêvent, elles créent, elles gueulent, elles crèvent, elles sont des mecs, elles échafaudent des plans sur la comète, elles savourent des hommes à la petite cuillères, elles se font du mouron, elles sont amoureuses, elles hallucinent, elles en ont marre, elle rigolent, elles tirent dans le tas... et tous les moyens me sont bons pour vivre avec elles
pendant des mois, parfois des années. Je les cache derrière des inspecteurs de police, des recettes de cuisine, des récits autobiographiques, des meurtres, des rires, des vengeances ou des amours, mais je ne fais que ça, donner corps et paroles à des femmes.
Mon dernier roman, CINQ FEMMES CHINOISES, chez Joelle Losfeld, joue cartes sur table ce jeu des portraits... et du voyage. »
En savoir plus : http://chantalpelletier.free.fr 


Plat de résistance, Chantal Pelletier, 1973, 2012.
Cinq femmes chinoises, Chantal Pelletier, Joëlle Losfeld, 2013

Ces livres réjouiront autant les amateurs de récits insolites que les gourmets. Réunis sous le concept farfelu de "roman-cuisine", ces ouvrages, imprimés sur papier recyclé, mélangent textes originaux et recettes ludiques (une quarantaine, du "gâteau cosmique" au "frichti fameux"), le tout assaisonné d'illustrations savoureuses. En librairie depuis quelques jours, le cinquième opus de la série, intitulé Plat de résistance, et sous-titré Farce clandestine à l'usage des becs fins, plaide de manière originale pour la libération des assiettes et la fin des injonctions alimentaires dont sont bombardés les consommateurs. La plume est tenue par la romancière Chantal Pelletier, les pinceaux sont maniés par la plasticienne Christine Barbe, les fouets, cuillères et couteaux par Miss Lunch. Un délice.




Didier POBEL 

Poète, romancier et critique littéraire. Il a collaboré à Esprit, puis à La Nouvelle Revue française de 1988 à 1995, à Libération, au Monde, il a enseigné quelque temps ; il se consacre au journalisme et à la critique littéraire en plus de son activité d'écrivain. Membre du jury du prix Kowalski ( Grand prix de poésie de la ville de Lyon). Ces deux derniers ouvrages :- Couleur de rocou, roman, Le Temps qu'il fait, 2012.- Un long silence pâle, poèmes, Précarré éditeur, 2013 

Couleur de Roucou, Didier POBEL, Le temps qu’il fait, 2012
Un long silence pâle, poèmes, Pré#carré éditeur, 2013

«Et si je m’étais trompé ?» Le narrateur de cet allégorique roman «incubatoire», rôdant quelque part entre Dhôtel et Kafka, est soudain pris d’un doute. La fricassée de champignons qu’il vient d’ingérer n’était-elle pas constituée de l’une des plus pernicieuses espèces qui soient ? Certes, les ouvrages spécialisés en attestent : d’ordinaire le «cortinaire couleur de rocou», aux inquiétants autant que fascinants reflets brun-roux, pousse plutôt dans les Pays de l’Est. Mais cet automne-là n’est pas exactement comme les autres. Les frontières s’ouvrent comme les sentes insoupçonnées sous les pas des promeneurs. Difficile de s’y retrouver parmi les nuances de tout un vieux monde en fusion. Même un mycologue averti peut y perdre ses repères. 
« C'est pour bientôt le carré 78, Didier Pobel avec "Un long silence pâle", titre qu'il confesse, ce bon apôtre, avoir emprunté à Claude Roy. C'est pour bientôt la neige, l'été a eu son compte, nous avons le nôtre aussi, même si ce n'est pas assez, à l'évidence. » Son éditeur…



Silène

Professeur de français et lectrice insatiable, Silène écrit, cuisine et bricole le reste du temps. Après avoir promu bon nombre d'auteurs pour la jeunesse sur son site Callioprofs, permanente du collectif d'écrivains Cocyclics, elle se lance à son tour avec ce premier roman, La Saveur des figues, fruit de ses voyages autant que de son imaginaire. Silène propose des animations dans les classes.

Les moelleuses au chocolat, Silène, Du Jasmin, 2013 
Six nouvelles enchanteresses sur le thème du chocolat qui stimuleront tous vos sens ! Ce recueil sensuel et érotique, au cœur fondant, vous fera saliver et vous emportera dans un tourbillon magique aux saveurs et aux odeurs délicieuses. Ces courts récits exciteront vos papilles et libéreront vos appétits et votre soif de littérature. Laissez-vous porter par les effluves de cacao et des mots qui fondent, craquent et croustillent dans la bouche.





 
Hervé This
Hervé This, est le co-fondateur de la gastronomie moléculaire, une révolution qui s’est imposée dans le monde entier.
Il dirige le Groupe INRA de Gastronomie moléculaire à AgroParisTech, et il est directeur scientifique de la Fondation Science & Culture Alimentaire (Académie des sciences), membre correspondant de l'Académie d'agriculture de France, conseiller scientifique de la revue Pour la Science. Il est l'auteur de nombreux livres sur la gastronomie moléculaire, discipline dont il est le co-inventeur.  



La cuisine note à note en douze questions souriantes, Hervé THIS, Éditions Belin, 2012
"Manifeste d'une révolution culinaire"
Quelle est l’origine de cette odeur merveilleuse et familière qui caractérise de nombreux champignons et dans laquelle on retrouve à la fois du champignon, du sous-bois, de la forêt profonde et humide ? Un composé au nom étrange, le 1-octène-3-ol. Pourquoi ne pas tenter de s’en servir en cuisine, tout comme on utilise une épice ?
Et le limonène, avec sa merveilleuse odeur fraîche, qui rappelle les citrons, les oranges ? Et le sotolon, à l’odeur de noix, de curry, de fenugrec, de vin jaune ? Etc.
Ces composés et bien d’autres, que l’on sait isoler ou synthétiser, viennent enrichir les étagères de la cuisine, à côté de l’eau de fleur d’oranger, de la noix de muscade, du gingembre... Et pourquoi ne pas se livrer à des mélanges de deux de ces nouveaux alliés culinaires ? Puis de trois, puis de quatre... C’est cela la « cuisine note à note » : la réalisation de mets à partir de composés purs, mélangés habilement. La révolution culinaire est en marche. À la clé, des mets inédits, des goûts nouveaux et une infinité de possibles pour des cuisiniers créatifs. Nos fruits, légumes, viandes et poissons céderont-ils la place à des composés purs ? La cuisine note à note prendra-t-elle le pas sur la cuisine traditionnelle ? Le débat est lancé.
En savoir plus : 
http://sites.google.com/site/travauxdehervethis
http://gastronomie-moleculaire.blogspot.com
http://hervethis.blogspot.com


 
 

Angélique Villeneuve

Elle a vécu en Suède et en Inde, avant de s’installer tout près de Paris. Un territoire, paru en janvier chez Phébus, est son quatrième roman, après notamment Grand Paradis. Elle écrit aussi pour les adolescents (A la recherche du paon perdu, Les Grandes Personnes) et pour ceux qui aiment le vert, sous l’œil et sous la dent (la Feuille de figuier, dix façons de la préparer, L’Epure). Elle cherche, à travers son travail d’écriture, un souffle, une place au ras du corps, voudrait rendre visible ce (ceux) qu’on oublie de voir. Et, dans la même veine,
se passionne pour les mauvaises herbes.
En savoir plus : www.martinecamillieri.com/les-tres-petits-cochons.pdf 



Les très petits cochons, Angélique Villeneuve  & Martine Camilleri, Seuil Jeunesse, 2013. 
Un territoire, Angélique Villeneuve, Phébus, 2012.
On a le coeur qui bat au fil des révélations qui scandent ce roman, au fil des émotions, des craintes que suscite le récit , on salive aussi devant la description de  ces cailles dorées qui ont "mariné l'après-midi entier dans du miel, du vin, des épices et des poudres secrètes.", on s'attache à cette narratrice jamais nommée, à la description d'un quotidien banal mais réenchanté.  
Une vidéo interview de l’auteur : http://www.lafringalelitteraire.com/Angelique-Villeneuve-marque-son-territoire-dans-le-monde-du-livre_a527.html
Article Télérama :http://www.telerama.fr/livres/un-territoire,76536.php 


La Feuille de Figuier, 10 façons de la préparer, Angélique Villeneuve, l’Epure 2011.
« J’ai bien un petit jardin à moi, mais là ni figuier trimillénaire, ni même pin balnéaire, olivier légendaire. Je n’ai rien de tout cela, et c’est bien triste quand on y pense. Un matin, j’en planterai un, en un an il fera six mètres, en deux ans il aura cent ans et cent histoires locataires. En attendant, il faut me résoudre à l’écrire : à ce jour, le figuier, je le vole en passant. »  Petit livret avec  des recettes dont les noms sont comme des poèmes : Langoustines allongées sous l’arbre, Panna cotta d’ombre, Gelée de pommes tombées et figuier volé qui  laissent deviner la grande finesse de cette belle et forte plume encore trop peu connue, si ce n’est le bonheur de ne la garder que pour nous… »AV
 



Monique Zetlaoui

Historienne et journaliste, Monique Zetlaoui est née à Tunis. Après une scolarité chez les soeurs de Notre-Dame-de-Sion et au Lycée français, elle s’installe à Paris où elle poursuit des études de lettres classiques et d’histoire à la Sorbonne. Diplômée aussi de l’Institut national des langues et civilisations orientales (section Inde), elle publie chez Imago, en 2000, un ouvrage exhaustif sur les minorités juives de l’Inde : Shalom India. En 2003
paraît chez le même éditeur. Ainsi vont les enfants de Zarathoustra, livre consacré aux zoroastriens d’Iran et aux parsis de l’Inde. Elle collabore à plusieurs magazines, dont Qantara, Religions et histoire et Culture Sud.



Exquis promeneurs, Monique Zetlaoui, 2009 Actes Sud 
prix Cookbook Awards - Meilleur Ouvrage de voyages culinaires – 2010

Alliant érudition et émotion, cet ouvrage traite par ordre alphabétique d’une vingtaine de fruits et de légumes, de l’abricot au sésame, en passant par la figue et la laitue, le coing et l’olive. Des produits peu connus en France mais dont raffolent d’autres peuples au Proche-Orient et au Maghreb, comme le gombo ou la corète, sont célébrés pour la première fois avec autant de précision historique, qualité que l’on retrouve dans l’éloge rendu au café ou à la canne à sucre. Fidèle à son pays natal, la Tunisie, méditerranéenne de coeur et de raison, convaincue que l’Histoire tout entière est faite de brassage de populations et de métissage de cultures, l’auteure nous montre comment tous ces produits, présentés comme des personnages vivants, se sont déplacés d’un pays à l’autre, où et quand ils ont été acclimatés, la place qu’ils ont dès lors occupée dans l’alimentation, mais aussi dans l’imaginaire des hommes. Plusieurs recettes illustrent le propos, puisées soit dans les anciens livres de cuisine, notamment du monde arabe médiéval, soit dans le répertoire culinaire d’aujourd’hui, au nord et au sud de la Méditerranée. 

Le café est son «soleil noir» qui, mieux qu'un amant, la fait revenir à la vie tous les matins. Elle admire l'audace de l'abricot, capable d'arborer une robe rose et orange à la fois. L'artichaut et son coeur retranché l'attendrissent. Les jupes des laitues, virevoltant sur les étals, la font sourire. Ils sont dix-huit, épices, fruits et légumes de la Méditerranée, à être ainsi croqués par Monique Zetlaoui dans cet ouvrage joliment illustré par Stéphanie Buttier et augmenté de recettes. 
Elodie Lepage in Le Nouvel Observateur 03/05/2009 


Yu Zhou

Auteur très médiatisé, Originaire de Shanghai Yu Zhou est titulaire d’une maîtrise de langue et de littérature française et d’un DESS en gestion. Actuellement professeur de chinois, et conférencier à Paris. Passionné de poésie et de calligraphies,  il a publié un recueil de poésie « Images courantes » en chinois et exposés ses calligraphies extraites de ce recueil.

La baguette et la fourchette, Yu Zhou, Fayard 2012.
Un jour qu’il préparait pour un ami français une tasse de « Puits du dragon » – un thé extrêmement délicat et précieux –, Yu Zhou lui raconte comment les Chinois, devenus récemment consommateurs de grands crus, ajoutent du soda dans leur verre pour supporter le goût d’un bordeaux ou d’un bourgogne. Son ami s’offusque et lui réclame du lait et du sucre pour son thé… une association parfaitement aberrante pour un Chinois.
Fin gourmet arrivé en France pour ses études, Yu Zhou est séduit par la gastronomie française et comprend très vite que l’art de la table est le meilleur lien entre les civilisations. Depuis, il explique la Chine aux Français à travers l’aventure culinaire : pourquoi ce qui est jugé « fade » ici a-t-il une si délicieuse saveur là-bas ? Pourquoi les raviolis sont-ils par nature meilleurs que les sandwiches ? Qu’y a-t-il dans une « Soupe de perles, d’émeraude
et de jade blanc » ? Ce livre permet aux lecteurs français de remettre en perspectives les idées stéréotypées que nous avons de la Chine et des chinois. Ce livre à travers le prisme de l’art culinaire répertorie avec finesse et humour les différences culturelles entre la Chine et la France.

Un excellent livre pour comprendre bien plus que la cuisine et recevoir l’enseignement
sage et courtois d’un homme de goût.
 Bruno Verjus, Foodintelligence

YU Zhou, publie -en français- le récit de ses expériences de bouche en résonance avec saculture chinoise. Il gagne à être connu autant qu’à être lu.
JP Géné, Le Monde

Un livre subtil et personnel, réflexion sur les liens que la cuisine permet de tisser entre les civilisations.
Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo

Un délicieux trait sur nos surprenantes habitudes françaises et sur les raffinements de la
culture chinoise. Un savant patchwork qui nous fait rire et fournit des clés. Et stimule la
curiosité culinaire.
Catherine Schwaab, rédactrice en chef, Paris Match

Conférence sur l’art du thé suivie d’une dégustation pendant le festival. Voir le programme en ligne.
 

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